« Ma nouvelle chanson, Petrichor, est un avertissement à propos du climat sur un rythme dansant. À l’approche du vingtième anniversaire de l’ouragan Katrina, je réfléchis à la manière dont nous pouvons tous nous unir pour améliorer notre monde. La Terre est recouverte d’une couche de pollution qui la réchauffe. C’est le résultat d’une couche de pollution qui entoure nos valeurs. Continuons à faire ce que nous pouvons pour prendre soin de la planète : notre maison commune » a écrit Jon Batiste sur sa page Facebook le 28 août.
Le chanteur de la Nouvelle-Orléans publiait cette semaine-là son nouvel album, Big Money, dont le titre n’est pas une apologie du merveilleux monde de la finance mais, au contraire, de la capacité de nuisance de l’argent. S’il est peu connu en France, l’artiste est une célébrité outre-Atlantique, détenteur de 7 Grammy Awards et auréolé de collaborations prestigieuses (Prince, Stevie Wonder, Quincy Jones…). Il n’hésite pas à profiter de son statut pour dire tout haut ce qu’il pense, sans jamais perdre son sens du groove.

Le mot « pétrichor » désigne l’huile que secrètent certaines plantes et que le sol absorbe, puis qui contribue fortement à l’odeur de la terre après la pluie. Dans sa chanson, Jon Batiste regrette de ne pas la sentir assez souvent. « Ils brûlent la planète » répète-t-il dans le refrain.
Le chanteur a expliqué ce refrain au quotidien britannique The Guardian : « Quand on compose une chanson, on veut inspirer les gens, mais on veut aussi leur montrer ce qu’ils peuvent faire. Et les choses que nous pouvons faire sont très simples. Il s’agit de technologies énergétiques propres, dès maintenant, vers lesquelles nous pouvons nous tourner. Une écrasante majorité de personnes croit aux énergies propres… et au passage à ces nouvelles technologies. »
Si seulement il pouvait pleuvoir des chansons de ce genre plus souvent !
Photo de têtière : François Mauger