COP30 : Lenine, Ney Matogrosso et Éric Terena s’engagent pour le Pantanal

Voici déjà la trentième « COP », ces fameuses « conférences des parties » qui réunissent les pays signataires de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. La précédente s’était tenue à Bakou, en Azerbaïdjan (un pays, soit dit en passant, producteur d’hydrocarbures), qui n’a fait que trop modestement bouger les lignes sur la question du financement de la lutte contre le changement climatique. La nouvelle aura lieu à Belém, sur les bords du fleuve Amazone.

Le Brésil, qui l’organise, ne cache pas ses ambitions : cette conférence doit provoquer un sursaut de la diplomatie climatique mondiale. Les artistes sont au diapason. Ney Matogrosso et Lenine, notamment, se sont engagés à donner des concerts en faveur de la préservation du Pantanal, la plus grande plaine inondable tropicale au monde.

C’est Ney Matogrosso qui ouvrira le ban, avec un concert intimiste, accompagné du seul Leandro Braga au piano, le 13 novembre. Ney a été classé « troisième plus grand chanteur d’Amérique Latine » par le magazine Rolling Stone. Il faut dire qu’il dispose d’une voix peu commune : dans les années 70, il chantait comme un contre-ténor, maquillé et travesti, militant pour le droit à l’homosexualité. Aujourd’hui, celui qui s’est choisi pour nom de scène l’appellation de son Etat d’origine, en grande partie couvert de forêts et de zones humides, lutte contre ce qu’il appelle, dans une chanson de Carlos Rennó, la « défaunation ».

Lenine, de son côté, chantera au Theatro da Paz, le 21 novembre, à l’occasion de la clôture de la COP30. Le chanteur, qui fêtera prochainement ses 40 ans de carrière, avait publié en 2015 un disque intitulé Carbono, à la suite d’un long périple à travers le Brésil, à la rencontre d’ONG socio-environnementales. Le lauréat de 5 Latin Grammy Awards est par ailleurs un botaniste chevronné, collectionneur d’orchidées et ami de longue date de Cesar Coelho, l’un des fondateurs d’un important dispositif de protection des tortues marines.


Son concert sera ouvert par le DJ Eric Terena, qui mêle musique électronique et chants traditionnels amérindiens dans un grand mix qui reflète la vitalité de la culture indigène dans le Brésil contemporain.

Les fonds récoltés lors des deux concerts permettront de financer les activités de SOS Pantanal, une organisation qui œuvre depuis plus de 15 ans à la protection et à la défense du macroécosystème local, constitué de prairies et savanes inondées.

Photo de têtière : Jose Sabino (via Pixabay)
Pour aller plus loin...
Le site web de SOS Pantanal
Le site web de Lenine
La page Soundcloud d'Eric Terena

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *