Au Sénégal, Omar Pène chante le climat

« Climat »… Le mot est écrit sur la pochette du nouvel album du chanteur sénégalais, juste au-dessus d’une photo qui le montre seul, dans un paysage aride surplombés par d’imposants baobabs. De façon subliminale, l’image rappelle qu’Omar Pène est bien, aux côtés de Youssou N’Dour et d’Ismaël Lô, l’un des « baobabs » de la chanson sénégalaise : le fondateur du Super Diamono est l’un des artistes les plus influents de son pays depuis la fin des années 1970. Mais le titre indique bien plus clairement encore ses engagements passés et présents…

Publié huit ans après son précédent album, Ada, qui célébrait quatre décennies de musique, Climat a été produit entre Dakar et Paris par Hervé Samb, un guitariste que Jazz Magazine décrit comme l’ « une des plus grandes révélations du continent africain en ce début de XXIème siècle ». Le chanteur y aborde le développement (Émergence), l’éducation (Terroriste) ou le mensonge (Lu tax, en duo avec Faada Freddy).

Mais le morceau sur lequel Omar Pène souhaite attirer l’attention est Climat. « Le réchauffement climatique est une réalité » a-t-il déclaré lors de la conférence de presse de lancement de l’album. « Je vois des gens qui n’y croient pas, alors que cela doit interpeller les consciences. L’avancée de la mer à Saint-Louis, par exemple, est une des conséquences visibles ici, au Sénégal, du dérèglement climatique. J’associe donc ma voix à d’autres, la jeune Suédoise Greta Thunberg par exemple, qui a parcouru le monde pour poser le problème ».

C’est donc de sa voix de velours, immédiatement reconnaissable au Sénégal, qu’il termine sa chanson par ces phrases fortes, mises en valeur par l’irruption de violons : « Le changement climatique est l’un des plus grands défis de notre temps, et la plus grande menace pour l’humanité. Peu importe où nous vivons. Le climat n’a plus de frontières. Il faut une solution globale et solidaire à ce dérèglement mondial. Préservons notre environnement et nos ressources naturelles. Consommons et produisons utilement. Concilions développement, qualité de vie et environnement en mettant en avant l’intérêt général de l’humanité… »

Photo de têtière : Cénel et François Mauger

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