Un collectif d’étudiants issus d’écoles de gestion culturelle s’est formé en 2020, entre deux confinements, pour mesurer la prise de conscience environnementale dans son secteur. Après une première enquête en 2021, le collectif vient de publier les résultats d’une étude réalisée entre septembre et décembre 2022 auprès de 311 professionnels et étudiants.
Les statistiques que révèlent ces jeunes femmes et hommes réunis sous le nom de « Réveil Culture » montrent qu’il reste beaucoup d’explications à donner.
60,3 % des sondés étudient ou travaillent au sein d’une organisation qui a mis en place des mesures pour répondre aux actuels enjeux environnementaux. Plus de 90 % pense que le secteur culturel a un impact sur l’accélération du réchauffement climatique.
42,2 % des professionnels affirment que la connaissance de ces défis joue un rôle important dans leurs recrutements actuels. Pour 43,8 % des étudiants, leur prise en compte est un critère dans leur recherche de stage ou d’emploi.
Par contre, moins de 30 % des sondés déclarent qu’il existe un pôle RSE ou une personne chargée des sujets environnementaux dans leur organisation ou que celle-ci dispose d’un budget spécifique pour ces questions.
Pire : seulement 13,9 % des étudiants et 20,2 % des professionnels interrogés savent ce que signifie « RSE » (« Responsabilité Sociétale des Entreprises »).
Réveil Culture n’est pas pessimiste. Le collectif relève en effet que, depuis l’étude de 2021, le nombre de sondés formés aux enjeux de la RSE a augmenté de 7 % pour atteindre 18,8 % de l’échantillon. Il serait cependant urgent de mettre les bouchées doubles : si l’on conserve ce rythme, il faudrait plus de 20 ans pour que l’ensemble du secteur acquière des compétences dans ce domaine…
Photo de têtière : François Mauger
Pour aller plus loin... Le site web de Réveil Culture