Grâce à Brian Eno, la Terre est reconnue comme artiste

« The greatest artist of all time has never been credited for her work. Until now » (« La plus grande artiste de tous les temps n’a jamais été créditée pour ses créations. Jusqu’à présent »)… Tel est le message qui vous accueillle sur le site www.soundsright.earth, mis en ligne juste avant le Jour de la Terre. Un peu plus loin, un gros titre explique qu’il s’agit de « permettre à la nature de tirer des royalties de sa musique » (« allowing nature to generate royalites from its music »).

Telle est la nouvelle initiative de Brian Eno et de ses proches, en collaboration avec le Museum for the United Nations. L’auteur d’Another Green World (1975) a fait jouer son vaste carnet d’adresse pour faire en sorte que les plate-formes de streaming reconnaissent un artiste dénommé « NATURE ». Tout musicien qui, dorénavant, intègrera dans une chanson des enregistrements de terrain et déclarera qu’elle compte un featuring de « NATURE » verra une partie des royalties revenir à EarthPercent, une organisation caritative fondée par Eno. L’organisation distribuera ensuite cet argent à des projets de conservation et de restauration des écosystèmes les plus vulnérables, choisis par un groupe d’experts composé de biologistes, de militants environnementaux et de représentants des peuples autochtones.

Pour illustrer ce nouveau projet, Brian Eno a fait publier une compilation regroupant des titres d’Aurora, Elie Goulding, Cosmo Sheldrake, Anuv Jain, Los Amigos Invisibles, Aterciopelados, Bomba Estéreo… Tous font état d’un featuring de « NATURE ». Brian Eno lui-même y a contribué avec une nouvelle version de Get real de David Bowie, qu’il avait produit en 1995 et qu’il vient de remixer en y intégrant des sons animaux.

« Tout au long de ma vie, je me suis demandé : comment puis-je rendre quelque chose aux endroits où j’ai puisé mes idées ? » a déclaré le musicien dans un communiqué. « Au commencement, la musique est venue des sons de la nature et Sounds Right crée un système pour rendre à la nature ce qu’on lui doit, en aidant à préserver la planète, afin qu’elle puisse continuer à nous inspirer pour les années à venir. »

Photo de têtière : Cénel Fréchet-Mauger
Pour aller plus loin...
Le site web de SoundsRight

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