Le reggaeman Taïro republie « Le futur » le jour du dépassement

Entre le premier janvier 2023 et ce mercredi 2 août, l’humanité a consommé toutes les ressources que notre planète peut générer en une année. La date de ce « jour du dépassement » est calculée par l’ONG Global Footprint Network. Elle correspond à une moyenne mondiale, les dates de dépassement variant d’un pays à l’autre (en France, par exemple, il s’agissait du 5 mai 2023).  

Le chanteur de reggae Taïro a tenu à souligner l’importance de cette date en la choisissant pour publier le clip qui illustre Le futur.

Ce titre a déjà une longue existence. Une première version en est parue en 2020, en partenariat avec Greenpeace, mais le chanteur n’en était pas satisfait. Il en a modifié l’orchestration, en invoquant l’esprit des percussions rituelles jamaïcaines, et l’a placé sur son nouvel album, non loin de Mama Earth, une ode à la beauté de la Terre. Le futur en est le pendant apocalyptique : « On n’entend plus les oiseaux qui chantent / On a déjà beaucoup mais on veut plus encore / Quitte à envoyer valser le décor / Même si la coupe est pleine, même déjà ivre mort / On continue à se servir encore / On laissera rien derrière, on pillera tout, mon frère / Ça va sentir le sang s’il y a de l’or à faire ».

« La philosophie rasta porte ce message depuis très longtemps, avant même l’écologie moderne et avant les nouvelles qui nous arrivent sur la situation du monde » assure Taïro. « Le régime alimentaire rasta exclut la viande. L’amour pour la nature est profond, comme le respect pour la terre, pour le vivant et les êtres humains. L’écologie est présente dans le reggae mais intrinsèquement, sous la forme de convictions profondes. »

Taïro, lui, s’engage de façon plus explicite. Lors des nombreux concerts qu’il donne, comme le 15 septembre à Bidart, le 16 à Mortagne-sur-Gironde ou le 20 octobre à Saint-Quentin, Le futur fait déjà partie des classiques. « On le joue très tôt dans le set : c’est le deuxième titre » explique-t-il, avant de conclure : « Entrer sur scène avec ce type de chanson est une prise de risque, ça peut plomber un peu l’atmosphère. Mais j’avais envie de prendre position dès le début du concert et de dire que, même si je préfère chanter des chansons plus légères, il y a des sujets trop importants pour être évincés ou oubliés, même le temps d’un concert ».

Photo de couverture : François Mauger
Pour aller plus loin...
La page Facebook de Taïro

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