Benjamin Lassauzet est musicologue. Il a récemment co-organisé la journée d’étude intitulée « Les insectes et la musique » de l’Université Clermont Auvergne. Ses travaux, très éclectiques, portent sur l’humour musical (notamment chez Debussy), la notion d’extase chez Scriabine, l’application des théories de Nietzsche dans les musiques de 2001 : L’Odyssée de l’espace, ou encore la théorie du deuil chez Mahler.
Dernièrement, il a consacré une partie de ses travaux à la musique de Björk, à la fois comme une émanation artistique de l’environnement islandais et comme expression utopique de l’abolition de la distinction entre l’humain et la nature.
Le questionnaire de 4’33
Quel son vous rappelle votre enfance ?
Benjamin Lassauzet : La techno-house des années 90 qui résonnait tous les mois d’août sur la place du village (Couternon, non loin de Dijon), lorsque les forains y installaient manèges et auto-tamponneuses.
Quel est votre son favori aujourd’hui ?
Benjamin Lassauzet : Tous ceux que l’on entend dans un environnement enneigé, avec cette résonance qui donne à chaque son une acuité très particulière.
Quel bruit vous horripile ?
Benjamin Lassauzet : Les claquements d’ongles des pieds.
Quelle mélodie vous vient en tête lorsque vous vous promenez dans la nature ?
Benjamin Lassauzet : Le plus souvent, une chanson de Björk.
Si l’une de vos connaissances s’intéressait soudain au rapport entre musique et nature, que lui conseilleriez-vous d’écouter ou de lire en premier ?
Benjamin Lassauzet : Je lui conseillerais de sortir se balader et d’écouter la musique qui l’entoure alors.