Vinyle : Michael Stipe étrenne le bioplastique

Avec son groupe, R.E.M., Michael Stipe a vendu des milliers de vinyles, puis le succès arrivant au début des années 1990, avec les albums Out of Time (1991) et Automatic for the People (1992), des dizaines de millions de CDs. De ce passé empétrolé, le chanteur veut faire table rase, en étant l’un des premiers à sortir un disque vinyle élaboré à partir de bioplastique.

Le bioplastique est une alternative au polychlorure de vinyle qui donne son nom aux disques microsillons depuis les années 1930. Cette nouvelle matière a été développée par la société anglaise Evolution Music, en lien avec l’association Music Declares Emergency, qui a déjà annoncé un premier disque sous ce format, et avec l’association de Brian Eno, EarthPercent.

C’est justement Brian Eno qui a produit la chanson de Michael Stipe, Future, If Future, une ritournelle synthétique déjà entendue à l’occasion des « March for our lives » (« Marche pour nos vies ») de mars 2018 dans plusieurs grandes villes états-uniennes, pour un contrôle accru des armes à feu. L’artiste d’Athens (Géorgie) y chante : « This future is ours / Stunk to high heaven lotus, nerve gas or flowers / We’ve got the obvious, we’ve got the power » (« Cet avenir est à nous / Qu’il pue le lotus, le gaz neurotoxique ou les fleurs / Nous avons l’évidence, nous avons le pouvoir »). La chanson était réapparue sur une compilation numérique d’EarthPercent, avant de paraître ce 2 septembre 2022 sur un disque en bioplastique, l’autre face du disque est dévolue au Oh My Heart de la chanteuse londonienne Beatie Wolfe.

Tiré à 500 exemplaires, le disque est déjà épuisé. Ses ventes ont contribué au financement des actions d’EarthPercent, dans ses principaux domaines de travail : l’écologisation de la musique, la transition énergétique, la justice climatique, les changements juridiques et politiques nécessaires à la protection de la nature…

Il aura aussi permis à 500 heureux acheteurs d’expérimenter un support très certainement promis à un bel avenir

Photo de têtière : François Mauger
Pour aller plus loin...
Le site web d'EarthPercent

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