Chanter après l’effondrement ?

« En raison d’une grave crise économique et de l’interruption erratique des flux de la mondialisation, la carte des activités a dû être redessinée » prédisent trois animateurs de l’Institut Momentum, Agnès Sinaï, Yves Cochet et Benoit Thévard, dans Le Grand Paris après l’effondrement. Quelques lignes plus loin, ils poursuivent ainsi leur portrait de la situation en l’an 2050 :

« La fin des moteurs thermiques, liée à la pénurie de pétrole et à des décisions politiques, a induit une atmosphère nouvelle, à base de silence ».

Agnès Sinaï, Yves Cochet et Benoit Thévard

Verra-t-on réellement la disparition des moteurs thermiques avant 2050 ? Reviendra-t-on à une civilisation principalement agraire, solidaire et économe ? Tous les scénarios sont imaginables. Mais celui que défendent les collapsologues n’est pas à écarter d’un revers de main.

Il n’est pas impensable qu’il n’y ait plus, dans 30 ans, d’événements réunissant des dizaines de milliers de spectateurs dans un stade follement illuminé. Ni même d’opéra avec des décors somptueux et une cinquantaine de figurants.

Que deviendra la relation entre le musicien et son public dans la seconde moitié de notre siècle ? Sur quoi sera-t-elle basée ? Le moment est peut-être venu de se poser la question…

Photo : Cénel et François Mauger
Agnès Sinaï, Yves Cochet, Benoît Thévard : Le Grand Paris après l'effondrement (Wildproject)